Des conditions difficiles à l’UHU Madrague
Un africain croisé à la gare m’a dit que je pouvais appeler le 115 le 3éme jour. Ils sont venus me chercher et m’ont emmené à la UHU Madrague où je suis resté 4 mois. C’était pas bien là bas.
De 7 heures du matin il faut sortir. Il faisait très froid. Je passais les journées dehors sans savoir où aller, sans avoir à manger. Avec ma blessure c’était très dur parce que j’ai une plaie ouverte au pied et le froid rentre. J’allais à l’accueil de jour mais là bas il ne donne pas à manger.
J’ai décidé de quitter l’UHU Madrague en août parce que c’était la guerre là bas, les gens se battaient avec des couteaux. Quand tu dors un fou vient te frapper, les portes des chambres sont toujours ouvertes et tout le monde entre. On est 6 dans les chambres et il y a tout le monde (toute sorte de personnes).
Je ne pouvais plus supporter cette ambiance tendue et je suis parti. J’ai rappelé le 115 et ils m’ont donné 9 nuits à Forbin. Plus tard, j’ai rappelé et ils ont renouvelés une fois pour 9 nuits supplémentaires puis ils ont arrêté en disant que il n’y avait plus de place.