Les colocs, des solutions en manque de place en CADA

Le premier problème à Marseille c’était le logement: la majorité des jeunes kurdes que j’ai rencontré habitaient avec leurs familles, leurs parents, et il n’avaient pas moyen de m’héberger. J’ai passé les deux premiers mois chez le président du Kurdistan Centre d’ici, qui m’a aussi aidé quand j’étais à court d’argent ; plus tard, j’ai retrouvé un vieil ami, avec qui on a commencé à chercher un appartement à louer en colocation.
Nos recherches ont duré deux mois, pendant lesquels j’ai dormi sur le canapé d’un autre copain, et finalement on a trouvé une possibilité de location et on a pu emménager.
Nous n’avons pas dû monter un dossier à présenter au propriétaire, nous avons eu la chance de remplacer quelqu’un dans une coloc existante: j’ai expliqué ma situation aux locataires qui restaient, et ils connaissaient aussi un bar associatif pour lequel j’étais bénévole… ça a peut-être aidé. En tout cas, ça c’est bien passé, j’ai pu trouver une solution sans devoir monter un dossier et justifier des ressources.
Et d’ailleurs cela n’aurait pas pu être possible, du moment qu’en tant que demandeur d’asile, la Préfecture m’interdit de travailler (je peux juste faire du bénévolat). Je perçois l’Allocation pour les Demandeur d’Asile (ADA), un peu plus que 300 euros, mais cela n’aurait surement pas suffi pour rassurer le propriétaire d’un logement ou une agence immobilière.

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